Dans "Les tribulations d'un mage en aurient" (sic), un personnage caricatural de seigneur chinois (!) plie un petit personnage sans tête pour avertir un de ses subordonnés du sort qui l'attend.
(Référence fournie par Roger Berthet)
Dans le film "Yiyi", une grand-mère chinoise apaise sa petite-fille en lui parlant tendrement tout en pliant un papillon.
(Référence fournie par Roger Berthet)
Dans le SVM d'Avril (Science & Vie Micro, journal d'informatique), le
dossier "Futur: L'invité" parle d'un chercheur ayant mis au point
un système capable de voir en 3D à partir de pleins de cameras:
Takeo Kanade.
"Le secret de TK pour résoudre le passage de la 2D à la 3D,
c'est la théorie du "monde origami", ainsi nommée en
référence aux savants pliages de papier japonais. Le monde
origami est une approximation de la réalité dans laquelle il
n'y a pas de courbes : tout n'y est qu'angle et surfaces. Cette simplification
a guidé TK dans sa découverte d'une formule mathématique
capable de déduire d'une image 2D toutes les formes 3D dont cette
image pourrait être la projection."
Les Cocottes en Papier
Dans les grandes feuilles de papier bleu qui servent à recouvrir mes cahiers et mes livres, je découpe de petits carrés que je plie et replie comme on me l'a appris pour en faire des cocottes en papier. Sur la tête de chacune, j'inscris d'un côté le nom et de l'autre le prénom d'une élève de ma classe : trente en tout et je suis l'une d'entre elles. Je les dispose sur ma table, côte à côte, en plusieurs rangs et moi, leur maîtresse... pas la vraie qui nous enseigne cette année... une maîtresse que j'invente... je m'installe sur ma chaise en face d'elles. Ainsi je peux apprendre sans souffrance, et même en m'amusant, les leçons les plus assommantes. J'ai devant moi mon livre d'histoire ou de géographie et je pose à mes élèves et à moi-même des questions... aux cancres, quand je ne connais pas encore bien la leçon... ils bafouillent, disent toute sorte de choses stupides et drôles que j'invente en les imitant...j'aime beaucoup imiter les gens et souvent mes imitations font rire... Enrobé de cette façon, de facéties, de pitreries, de tordantes inepties, parvient à s'introduire en moi et à y demeurer ce qui à l'état nu serait repoussé... traités de paix, noms de batailles, des villes, des départements, des pays, leur superficie, le nombre de leurs habitants, leurs produits... je saupoudre tout cela avec ce qui est mon goût... du genre..."Dis-moi, oui, toi, Madeleine Tamboitte... mais ne prends pas, je t'en prie, cet air ahuri... qui a gagné la bataille de Poitiers ? Qui ? Ne lui soufflez pas... Je tapote impatiemment ma table avec mon crayon... Qui as-tu dit ? Charles et Marcel... Bravo ! Non, ne riez pas. C'est Charles Martel, ignorante... Charles Martel, et toi, Suzanne Morin, dis-moi, qui a-t-il repoussé ? Quoi ! les Allemands ! Mais qu'est-ce que tu racontes, mais tu as de la bouillie dans la tête... les Allemands, c'est ceux qui nous ont pris... dis-le, Germaine Pelletier... et elle répond de sa voix de crécelle... l'Alsace-Lorraine, en 1870... Trrès bien... Et un jour nous allons la reprendre. Mais à Poitiers... - Madame ! - Bon à toi... Oui, c'est ça, à Poitiers, nous avons repoussé les Arabes... en 732. Rappelez-vous bien ça : 732... ". Certains jours arrivent des inspecteurs.., des inspecteurs de toutes sortes... des gros poussifs qui ne prononcent que quelques mots en soufflant... des méchants livides (3) et maigres qui sifflent des remarques aigres-douces ou acerbes... et moi aussi je me transforme, je change comme je veux mon aspect, mon âge, ma voix, mes façons... Cet inspecteur est un peu dur d'oreille... "Qu'a donc répondu cette élève ?... Je transforme aussitôt la mauvaise réponse... Elle a dit cela ? Il m'a semblé pourtant... - Non, Monsieur l'Inspecteur, toute la classe l'a entendue... N'est-ce pas ? (d'un air doucereux) mes enfants ?... et toute classe en choeur, comme un bêlement.. . Oooui Maadaame. .. . " Quel dommage de dire à mes élèves que pour aujourd'hui la classe est terminée, de ramasser toutes les cocottes en papier, de les ranger l'une contre l'autre dans leur boîte.
(Référence fournie par Roger Berthet)
(Laurent et NO sont deux amis inséparables)
Quand il pleuvait, et il pleuvait souvent, ils regardaient, fascinés, les ruisseaux, les fleuves, les torrents de la pluie soumis à la loi impérieuse des pentes se précipiter vers l'océan. Ils construisaient des barrages de feuilles mortes et de petite branches. L'eau montait, montait derrière et soudain les emportait, furieuse.
Avec les pages de vieux cahiers, avec de vieux journaux, ils construisaient des flottilles de bateaux, des escadres. Chaque navire était bâti de la même. manière ; ils ne différaient que par la taille ; l'espèce, le nom : il y avait des barques, des péniches, des yachts, mais surtout des destroyers, des croiseur, des avisos, des cuirassés même. Les cuirassés étaient plus lourds, plus épais; il y fallait deux feuilles. Les gestes de la construction des bateaux de papier sont simples, peu nombreux, immuables:
Laurent et NO lançaient leurs flottes dans le réseau hydrographique des rivières de la pluie. Inscrits aux noms de coureurs cyclistes, leurs navires entraient en compétition. Les navires de papier sont fragiles, frêles même comme des papillons de mai. Certains bateaux s'échouaient dans le sable, étaient arrêtés par des brindilles ; renversés par le courant ils prenaient l'eau. Trop imbibés, surtout ceux de papier journal, ils se défaisaient, se délitaient, coulaient - disparaissaient en tourbillonnant dans les égouts. Directeurs sportifs, coiffés de chapeaux de papier, les deux, enfants couraient après leurs coureurs dans les rues en grande pente, encourageaient leurs champions de la voix. Dépassant le flot, ils se précipitaient au bas de la rue juger de l'arrivée de la course. C'était au point où la rue devenait escalier et où l'eau tombait sur le côté, en cascade. Les bateaux de Laurent étaient mieux faits, plus solides que ceux de NO. Il gagnait souvent. NO parfois, dans un tournant, trichait. Tout à la course, ils oubliaient l'heure, les devoirs à faire, que la pluie tombait. Ils trempaient leurs culottes courtes, leurs cheveux, leurs souliers. Leurs chambres étaient des hangars à bateaux, mis en cale sèche en attendant la prochaine pluie.
Mais s'il faisait trop beau trop longtemps, ils oubliaient les navires, et s'affrontaient aux billes.
(Référence fournie par Berthet Roger)
Cocotte n.f [...] 2. Papier plié figurant une poule [...]
Origami n.m. (mot jap.) Art traditionnel japonais du papier plié.
Dans le film "Hard boiled" ("A tout épreuve", en français), Tony Leung (flic sous couverture) fait une grue en Origami en mémoire de chaque victime :-)
(Référence fournie par Stan Ormieres)
(avec Harisson FORD)
Le flic chargé de surveiller le travail de notre héro est un
fana des petites réalisations manuelles (personnage en allumette,
origamis...). Il réalise en particulier une licorne qu'il laissera
en évidence,à la fin du film, à l'attention d'Harisson
FORD.
(Référence fournie par Yvonig)
Référence à l'origami dans deux de ces livres "La Rowane" et "Damia" (surtout "Damia") faisant partie du cycle " Le vol de Pegase" où l'un des personnages, Afra, est passe maitre dans l'art de l'origami. Dans "Damia", il y a notamment l'apprentissage et une scène ou Afra rencontre un potentat et l'amadoue avec un petit taureau de papier.
(Référence fournie par Sandra Morlot)
Extrait de "La Rowane"
Afra la déclina, comme d'habitude, et prit dans sa ceinture une feuille d'origami.
...Ses doigts s'activaient à perfectionner par pliages successifs une étonnante réplique des nefs étrangères. Puis il froissa négligement l'origami et l'expédia contre le mur.
Extrait de "Damia"
...Et ce fut Damitcha qui lui enseigna l'art des pliages de papier, ou origami,
appartenant à la culture de ses ancêtres.
Afra avait été fasciné de voir les gros doigts de Damitcha
plier et plisser délicatement des feuilles de papier de couleur pour
en faire d'élégantes créatures, des objets et des
fleurs.
- Autrefois, les marins à l'ancienne faisaient des sculptures sur
bois pendant leurs heures de loisirs, expliqua Damitcha, façonnant
prestement un oiseau nommé héron, avec de longues pattes, un
long cou et les ailes déployées. On en a conservé dans
certains musées de la Terre, et j'en ai vu une fois que j'y suis
allé en permission. Mais dans l'espace, le poids est important, alors,
le papier, c'est parfait. Drôlement plus intérressant que de
regarder la tri-D. Et en plus, ça me dégourdit les doigts pour
les réparations délicates à bord.
Quand Afra le supplia de lui enseigner l'origami, Damitcha lui donna une
cassette d'apprentissage, et même plusieurs feuilles de son papier
de couleur spécial. Afra parla à Goswina de ce passe-temps,
mais Goswina, occupée par son poste de technicienne de Tour et son
statut d'épouse, eut une réaction plus machinale qu'enthousiaste;
cela faisait partie du détachement progressif d'avec Afra (...) Hasardar
était plus disponible et ne manquait jamais d'approuver et d'admirer
ce qu'Afra arrivait à créer à partir d'une simple feuille
de papier. Il épinglait les production d'Afra à son tableau
d'affichage et en emportait chez lui pour amuser ses enfants.
A son escale suivante, Damitcha fit cadeau à Afra d'une boîte
de papiers origami, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Il lui
donna aussi des cassettes historiques sur l'art de l'origami et même
un petit livre en papier sur la calligraphie japonaise.
(...) En fait, il possédait peu de chose qu'il ne pouvait pas abandonner derrière lui, à part ses holos de chadbords, son troupeau d'origami, sa provision de papier, et le livre de Damitcha.
(...) - Qu'est-ce c'est que ces formes bizarres dans ton carisak ? (...)
- Origami? L'antique art des pliages de papier.
Se demandant s'il n'était pas trop audacieux, il téléporta
dans sa main son cygne préféré - en papier blanc
argenté - et le lui offrit.
Elle le prit, avec un sourire émerveillé, tournant l'oiseau
dans sa main, lui déployant les ailes.
- C'est charmant! Et tu plies le papier, c'est tout ?
- Quelle est ta couleur préférée ? demanda-t-il.
- Le rouge. Le rouge cramoisi!
Il sortit une feuille de sa boite et en fit rapidement une fleur qu'il lui
offrit en s'inclinant légèrement.
- Mai ce n'est pas un exercice mental, non ? dit-elle, examinant la fleur.
Cric-crac, et tu as un petit chef-d'oeuvre. C'est ce que font les Capelliens
pour se distraire ?
Afra secoua la tête.
- Un chef soutier qui s'appelait Damitcha me l'a enseigné, quand Goswina
était sur Altaïr. Elle me manquait beaucoup, tu sais. L'origami
m'a aidé.
(Afra est avec son amie avant la visite du grand
chef)
(...) Avant qu'il se mette à hurler - et il hurlera - donne-lui un
origami... disons un taureau mugissant! Un taureau écarlate.
(Afra arrive dans le batiment du grand chef)
(...) Les gardes de la sécurité étaient
particulièrement intrigué par son origami et le soumirent à
tant de tests qu'il craignit pour son petit cadeau.
- Vous voyez bien que ce n'est que du papier plié, quand même
?
Il prit une feuille sur le bureau et exécuta prestement un double
de son origami.
(...) Ils finirent quand même par reconnaître que ce pliage ne
présentait aucun danger.
(Afra se fait guider par celui qui deviendra son ami sur
Terre)
(...) Depuis quand fais-tu ces pliages ? A te voir, ça a l'air tellement
facile!
(...) - L'origami, c'est facile. Une fois qu'on a pris le tour de main.
- Ou as-tu appris ? C'est un truc de Capella (planète
colonisée)?
- Non, C'est originaire d'un endroit qu'on appelle le Japon.
- Ah, quelque part dans l'océan Pacifique
- Il paraît.
(arrivée dans le bureau)
- J'ai pensé que cela vous plairait, monsieur, dit Afra, s'avançant
vivement vers le bureau semi-circulaire derrière lequel siégeait
Reidinger, prenant l'offensive avant d'être paralysé par la
timidité.
Il constata avec plaisir que sa main ne tremblait pas quand il posa le petit
taureau rouge en papier devant le Méta de la Terra.
Surpris à la fois par sa rapidité et par son cadeau, Reidinger
considéra la petite silouette. Puis, renversant la tête en
arrière, il se mit à hurler de rire.
(...) - Un origami, dit-il soudain. J'en avais entendu parler, mais je n'en
avais jamais vu. Montrez-moi comment vous faites!
- Vous avez du papier ?
- Reidinger ouvrit des tiroirs, fronçant les sourcils en constatant
qu'il n'avait que des substituts.
- Du papier !
Soudain, des blocs-notes, du papier à lettres de toutes les couleurs
et de grandes feuilles de plastique transparent s'abattirent sur le bureau
vierge de Reidinger.
- Choisissez.
Palpant et soupesant les différentes feuilles, Afra en trouva une
assez mince pour se plier facilement, mais assez résistante pour ne
pas se déchirer. Il en coupa un carré, puis rabattit un coin
vers le haut, passant soigneusement le doigt sur la pliure. Les yeux de Reidinger
restèrent rivés sur ses mains jusqu'au moment où il
posa une petite vache bleu ciel près du taureau cornu.
Reidinger abattit ses deux mains à plat sur son bureau, l'air
déplacé renversant la vache bleue et remit le taureau à
sa place originelle.
- Qui vous appris ça ?
- Le chef soutier d'un cargo qui faisait régulièrement escale
à Capella.Maintenant, il a pris sa retraiteà Kyoto, Japon,
dans le Paci...
- Je sais où c'est.
(Extraits fournis par
Vincent)
Extrait de "Une page d'amour" (Les Rougon-Macquart) écrit en 1877:
...
Il avait tiré un journal de sa poche.
- Je vais te faire une petite voiture, dit-il.
Du coup, Jeanne ne parla plus d'aller dans la chambre. M. Rambaud
l'émerveillait par son adresse à tirer d'une feuille de papier
toutes sortes de joujoux. Il faisait des cocottes, des bateaux, des bonnets
d'évèque, des charrettes, des cages. Mais, ce jour-là,
ses doigts tremblaient en pliant le papier, et il n'arrivait pas à
réussir les petits détails. Au moindre bruit qui sortait de
la pièce voisine, il baissait la tête. Cependant, Jeanne, très
intéressée, s'était appuyée contre la table,
à côté de lui.
- Après, tu feras une cocotte, dit-elle, pour l'atteler à la
voiture.
...
Et, au milieu du silence, on entendit la voix flûtée de
Jeanne qui disait, dans la salle à manger:
- On n'attelle pas une cocotte à une voiture, on attelle un cheval!...
Tu ne sais donc pas faire les cheveaux?
- Ah! non. Les chevaux, c'est trop difficile, répondit M. Rambaud.
Mais, si tu veux, je vais t'apprendre à faire les voitures.
C'était toujours par là que le jeu finissait. Jeanne, très
attentive, regardait son bon ami plier le papier en une multitude de petits
carrés; puis, elle essayait à son tour; mais elle se trompait,
tapait du pied. Pourtant, elle savait déjà faire les bateaux
et les bonnets d'évèque.
- Tu vois, répétait patiemment M. Rambaud, tu fais quatre cornes
comme cela, puis tu retournes...
Extrait de "Gravé sur chrome" (recueil de nouvelles)
...
La matrice se replie autour de moi comme un pliage japonais.
...
(le héro qui parle est immergé dans un espace virtuel en train de sortir d'un ordinateur piraté, représenté comme une masse dans cet espace: la matrice)
Résumé de "Fist of Legend" de Li Lian-Jie
Dans une scène du film, une épouse japonaise plie des grues traditionnelles. Elle en fabrique plusieurs et les laisse sur la table, pour une raison quelconque...
(Référence fournie par "Iron Will" Dawes)
In one of the épisodes of The Thunderlizzards (a cartoon by Savage studios (?) which also makes Eek the cat)
They had lost their key of their spaceshuttle, and only a small opening (a kind of letterbox) was available to get in, so the lizzards were folded into squares. One of the lizzards hoped he wouldn't suffer from 'origami fatigue'.
(Référence fournie par Peter Blondel)
Page mise à
jour le 1er aout. 01
© Osele 2001